« La Mutualité Française reste attachée, et c’est bien l’esprit de la création de la LFSS, à l’autonomie du budget de la protection sociale or ce PLFSS est un renoncement à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale. Alors que notre système de santé craque de toute part, ce texte ne donne pas les moyens nécessaires à sa transformation et ignore l’urgence », estime Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française.
La Mutualité Française fonde son désaccord sur :
La Mutualité Française a exprimé un avis défavorable à ce PLFSS lors du Conseil de la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM), ce jeudi 3 octobre.
Elle salue en revanche un certain nombre de mesures parmi lesquelles : la prise en charge de la contraception pour l’ensemble des mineures de moins de 16 ans, la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostique et d’évaluation (TROD) par les pharmaciens, la rémunération des congés des proches aidants.
« Comme chaque année, nous soutiendrons l’assurance maladie dans la mise en œuvre de ces mesures de santé publique et d’accès aux soins. Elles ne constituent cependant que des mesures de micro-management de notre système de protection sociale », précise Thierry Beaudet.
Un nouveau transfert de charges vers les complémentaires ?
A ce stade, le PLFSS ne comporte pas de mesure de transfert de charges vers les organismes complémentaires. Toutefois, le Gouvernement envisagerait de porter le ticket modérateur des actes et consultations externes à l’hôpital liés à une hospitalisation, de 20 à 30%. Cette mesure occasionnerait une augmentation des charges pour les organismes complémentaires de l’ordre de 120 à 140 M€ par an. Ce ne serait donc pas sans conséquence pour leurs adhérents car cela se traduirait mécaniquement par une hausse des cotisations.