|
La Fondation Jean-Jaurès publie son rapport, « Quel hôpital en 2030 ? », rédigé par le docteur Ariel Frajerman, psychiatre, spécialiste de la santé mentale des étudiants, et notamment du personnel médical. Dans ce texte, l'auteur préconise plusieurs solutions pour le bien-être des étudiants, l'attractivité des carrières hospitalo-universitaires et l'hôpital public.
|
Pour le bien-être des étudiants Ariel Frajerman préconise plusieurs solutions pour améliorer le bien-être des étudiants en médecine, fortement sollicité depuis le début de la crise sanitaire avec des conditions de travail dégradées. En effet, l'auteur insiste pour une réduction du temps et de la charge de travail pour atteindre les quarante-huit heures fixées par la législation européenne. De plus, il estime que les salaires des étudiants avant internat devraient être doublés.
De plus, Ariel Frajerman propose de former le personnel à la pédagogie, au dépistage et à la prise en charge de la souffrance des étudiants, notamment en déstigmatisant la psychiatrie (formation des étudiants sur les maladies psychiatriques, partenariat avec des services d'écoute téléphonique
Pour l'attractivité des carrières hospitalo-universitaires L'auteur du rapport « Quel hôpital en 2030 ? » insiste sur la nécessité de l'augmentation des effectifs, et notamment du doublement du nombre d'hospitalo-universitaires en augmentant le budget des facultés de médecine, de façon à corriger les disparités pour obtenir un ratio universitaire / étudiants similaire entre les spécialités et les facultés. Il demande également l'augmentation des salaires et la revalorisation de la retraite des hospitalo-universitaires qui est calculée, actuellement, que sur leur salaire universitaire. Par ailleurs, Ariel Frajerman insiste pour que les directeurs d'hôpitaux mettent en place des plans de lutte contre le harcèlement et de promotion de la santé mentale du personnel hospitalier. Par ailleurs, il préconise des mesures en faveur de la parité, afin que les nouvelles promotions de professeurs aient une représentation équilibrée des femmes et des hommes au regard des effectifs dans la spécialité.
Pour l'hôpital public Ariel Frajerman demande la diminution des pouvoirs du directeur d'hôpital, dont le rôle doit se cantonner à la partie administrative, et une augmentation des pouvoirs du Conseil de surveillance qui doit avoir le pouvoir de s'opposer aux décisions du directeur. Il préconise le renforcement du pouvoir des hospitalo-universitaires et du doyen de la faculté de médecine dans les CHU au sein de la direction et des instances. L'auteur demande plus de moyens pour faire face à l'afflux de patients : augmentation des salaires des aides-soignants et infirmiers, augmentation du nombre de lits d'hospitalisation publique, augmentation des effectifs soignants, réduction des tâches administratives. Par ailleurs, Ariel Frajerman estime qu'il faut un plan d'investissement matériel pour l'hôpital public (ordinateurs, pèse-personnes, appareils à ECG) pour que le personnel hospitalier puisse travailler efficacement et rapidement. Par ailleurs, l'auteur préconise un investissement dans un système informatique national de santé publique utilisé par tous les hôpitaux avec un renouvellement du matériel informatique et l'embauche d'informaticiens.
|