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Présentation par le Dr Yves Passadori Directeur médical du pôle de gérontologie du CH de Mulhouse, Secrétaire général de la SFGG et de la SGE. Novembre 2014
L’essor des dispositifs médicaux dans le secteur desescarres peut être daté du début des années quatre-vingt. Ce qui en fait une discipline jeune par rapport à la plupart des autres secteurs des dispositifs médicaux. Comme dans d’autres spécialités telles que l’orthopédie, les entreprises françaises, essentiellement des PME, sont très présentes et innovantes. Au vu des problématiques de vieillissement de la population, la lutte contre les escarres est amenée à se développer.
Et malgré les progrès considérables déjà réalisés en trente ans par les industriels et les soignants, il reste de grandes marges de progression.
À n’en pas douter, cette progression résultera du même cercle vertueux qui a si bien fonctionné jusqu’ici et qui lie les progrès technologiques aux progrès des connaissances médicales pour aboutir à l’amélioration des pratiques des soignants et des patients euxmêmes. L’amélioration des connaissances a ainsi permis, par exemple, de définir des niveaux de risques différents et a ainsi conduit au développement par les industriels de gammes de produits adaptés à chacun d’eux. Les innovations des uns répondant aux nouvelles connaissances et problématiques médicales découvertes par les autres, le tout mettant en oeuvre de nouveaux modus operandi de prise en charge, sachant que seuls le matériel ou le geste de soins ne suffisent pas à prévenir ou à soigner une escarre.
C’est bien la combinaison des deux, associée à l’éducation et l’apprentissage du patient quant à son positionnement, qui fait le succès d’une prise en charge. L’enjeu de la prise en charge des escarres se joue aussi dans la capacité que l’ensemble des acteurs du secteur aura à faire comprendre que la prévention doit impérativement se développer pour limiter leur survenue et donc leur prise en charge curative.
Plaie et lésion, l’escarre est aussi une maladie reconnue chronique. Il est donc primordial de l’envisager comme telle et de tout fairepour éviter sa survenue. Les premiers concernés, les patients et leur famille, en sont aujourd’hui persuadés. Reste à convaincre de l’intérêt d’une véritable politique publique de prévention des escarres, dès le domicile, à développer auprès des populations à risque que sont les personnes dépendantes ou handicapées physiques, contraintes de vivre assises ou couchées. Acteurs médicaux et industriels y sont prêts.