« La CFE-CGC refuse de laisser péricliter le secteur industriel de la sous-traitance pharmaceutique en France. Il faut que les Pouvoirs Publics, les élus et l’ensemble des décideurs concernés se mobilisent, car des solutions existent pour revitaliser la filière. Nos propositions permettent de lui assurer un avenir », déclare Isabelle Fréret,
Près de 75 sites de productions, 44 000 salariés concernés dont 12 500 dans le secteur de la sous-traitance : l’industrie pharmaceutique pèse lourd en France. Or cette filière est confrontée à plusieurs évolutions qui menacent, à court terme, sa continuité.
- Le portefeuille de produits fabriqués par les sous-traitants (ou « façonniers ») est caractérisé par une prédominance des médicaments génériques au faible prix de vente unitaire, ne leur permettant pas de dégager une marge d’exploitation suffisante.
- Les baisses et révisions des prix des médicaments impactent en premier lieu les unités de production. Le milliard d’euros d’économie annoncé dans le cadre du prochain budget de la Sécurité sociale par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour nécessaire qu’il soit à l’équilibre des comptes, ne va pas arranger la situation des façonniers.
- L’augmentation du protectionnisme pratiqué dans de nombreux pays émergents de même que les incitations à la production locale poussent les big pharma à vendre ou même à fermer leurs sites de production français et européens, jugés non rentables.
Pour maintenir le tissu industriel et préserver les emplois des sous-traitants, la CFE-CGC préconise trois mesures essentielles :