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À l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer colorectal en mars, l’Institut national du cancer fait le point sur le dépistage de ce cancer et ses bénéfices. Seulement réalisé par 30,5 % de la population cible, les femmes et les hommes de 50 à 74 ans sans facteur de risque ni symptôme, ce dépistage reste très en deçà des recommandations européennes qui préconisent un taux de 45 %. Pour sensibiliser le plus grand nombre, l’Institut national du cancer propose aux radios et webradios un programme de chroniques et de spots prêts à diffuser pour les territoires ultra-marins et la métropole.
Une participation qui reste très faible au regard du bénéfice attendu Avec plus de 17 000 décès enregistrés en 2018, le cancer colorectal est la 2è cause de décès par cancer en France. En 2018, plus de 43 300 cas ont été détectés. Ce cancer concerne aussi bien les femmes (plus de 20 100 cas) que les hommes (plus de 23 200 cas). Pourtant, dans 90 % des cas le cancer colorectal peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué à un stade plus avancé, son traitement est plus lourd et plus contraignant et ses résultats incertains. Les derniers chiffres publiés par Santé publique France en mai 2020, montrent une participation largement insuffisante de la population concernée par ce dépistage (les 16,5 millions de personnes âgées entre 50 et 74 ans sans facteur de risque ni symptôme). Sur la période 2018 – 2019, seuls 30,5 % d’entre eux ont participé à ce programme ; un taux en recul de 1,4 point de pourcentage par rapport la période de 2017 – 2018 et qui reste largement en dessous des recommandations européennes minimum de 45 %.
Sensibiliser les populations à l’importance de ce dépistage : l’Institut national du cancer propose des chroniques audios pour les territoires ultra-marins et la métropole Pendant tout le mois de mars, l’Institut national du cancer propose aux radios, web radios et sites Internet un programme de chroniques et de spots. Adaptés aux différents départements et régions d’outre-mer et proposés en langue créole, ces messages rappellent l’importance de ce dépistage et de la détection précoce du cancer colorectal. Ce programme est proposé en Martinique, à la Guadeloupe, à Saint Barthélémy, à Saint Martin, à la Réunion, en Guyane et en métropole. De nouveaux messages sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, avec l’intégration du territoire de Mayotte, et le dépistage du cancer du sein seront développés pour une diffusion ultérieure.
Par ailleurs, l’Institut poursuit sa campagne digitale sur les dépistages organisés initiée en 2020. Jouant sur les ressorts de la nostalgie, elle fait appel aux souvenirs d’enfants et d’adolescents des personnes de plus de 50 ans.
Les gestes du quotidien ou les objets qui leurs sont présentés leur rappellent, de manière inattendue, qu’il est aujourd’hui temps de faire le dépistage. Les messages sur le dépistage du cancer colorectal seront largement présents sur les réseaux sociaux en mars.
Malgré les mesures de protection prises par les professionnels de santé pour limiter l’exposition à la COVID 19, l’épidémie peut inciter les Français à renoncer aux soins. L’Institut rappelle que ce dépistage se réalise à domicile et il encourage l’ensemble de la population concernée à faire ce test de dépistage dont l’éfficacité a été largement démontrée.
Le dépistage du cancer colorectal en pratique Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge soit 16,5 millions de personnes. Tous les 2 ans, elles sont invitées par courrier à réaliser un test de dépistage qui consiste en la recherche de sang occulte dans les selles.
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