Il s’en faut de beaucoup que les 120.000 patients atteints annuellement en France y aient droit, comme le signale une enquête de l’association Imagerie Santé Avenir qui regroupent des constructeurs de matériels d’imagerie. Seuls 7 AVC diagnostiqués hospitalisés sur 10 sont explorés en urgence afin d’identifier leur nature, ischémique ou hémorragique, information essentielle à l’instauration du traitement. Cette constatation est d’autant moins satisfaisante qu’elle est corrélée à une mortalité supérieure des patients non explorés par scanner (22% contre 15%). Et le nombre d’actes moyen est significativement inférieur de moitié chez les patients non scannés. La sévérité du tableau clinique ne semble pas en cause puisque les grands établissements qui reçoivent les réanimations les plus lourdes ont une mortalité moindre de ces AVC dans toutes les classes d’âge. Des résultat à rapprocher de ceux des Anglais (Lancet du 9 septembre dernier), où la mortalité la plus faible (14%) est obtenue dans les Unités de soins intensifs spécialisées en AVC par rapport aux services de neurologie ou aux soins à domicile.