La prise en charge rapide des victimes dès les premiers symptômes en appelant immédiatement le ‘15’ est essentielle : plus l’AVC est pris en charge tôt dans un hôpital ayant une unité neuro-vasculaire, mieux il peut être traité. Depuis 2003, la thrombolyse* puis depuis 2015 la thrombectomie**, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de séquelles.
L’enjeu aujourd’hui est de mieux prévenir l’AVC en sensibilisant le plus grand nombre : « La prise en charge de l’AVC a évolué de façon considérable au cours des dernières années et les acteurs de santé doivent désormais faire en sorte d’éviter que les individus ne deviennent des malades. A travers cette nouvelle campagne, nous souhaitons rappeler que l’AVC est l’affaire de toutes et tous : enfants, jeunes, adultes, séniors, il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour prévenir l’AVC ». Pr Serge Timsit, Président de la SFNV, Chef du Service de Neurologie au CHU de Brest.
« L’AVC, nous sommes tous concernés ! »
En France, près de 800 000 personnes sont atteintes aujourd’hui par un AVC et plus de 500 000 en gardent des séquelles. Chaque année, plus de 140 000 nouvelles personnes sont touchées et environ 30 000 en décèdent. L’AVC est une des principales causes de mortalité dans le monde, la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer, et est la première cause de mortalité chez la femme.
Même si le fardeau est principalement porté par les plus âgés, près de 25% des AVC surviennent avant 65 ans et le taux de patients « jeunes » hospitalisés pour un AVC croit chaque année avec des augmentations importantes entre 35 et 64 ans. En causes : l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, le tabac et l’alcool. La dynamique de l’AVC reste préoccupante en France comme dans le reste du monde, dans un contexte de vieillissement de la population : on estime à 7,8 millions le nombre de morts par AVC d’ici 2030 !
Si le taux de mortalité a baissé depuis 2008 (-13%) et si le taux de prise en charge en UNV (unité neuro-vasculaire) sur le territoire a augmenté de manière considérable depuis la même année, des disparités importantes persistent au niveau régional.
En France, des disparités régionales varient du simple au double
Les quatre régions ultramarines (Réunion – Guadeloupe – Guyane - Martinique), les Hauts-de-France et la Bretagne présentent les taux de mortalité les plus élevés et l’Ile-de-France le plus faible, près de deux fois plus bas que celui observé à La Réunion. Les Hauts-de-France et les régions ultramarines conservant des taux de mortalité prématurée jusqu’à trois fois plus élevés que certaines régions.bLes taux les plus bas sont observés en Auvergne- Rhône-Alpes, Occitanie, Pays de la Loire, Ile-de- France et Corse.
L’AVC reste une maladie dont les principaux facteurs de risque sont évitables avec une prévention adaptée et dont la rapidité de prise en charge est un élément essentiel pour limiter le risque de décès et de séquelles fonctionnelles. Ainsi, la poursuite, voire l’intensification, des campagnes de prévention sont essentielles pour limiter le retentissement humain et économique de cette pathologie. C’est pourquoi la SFNV se mobilise cette année avec un message fort délivré à l’ensemble de la population : « L’AVC, nous sommes tous concernés ! ».
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