La recherche infirmière et paramédicale est une réalité. Pour la faire connaître et reconnaître, la Fondation de l'Avenir et la chaire Recherche en sciences infirmières, du laboratoire Educations et pratiques de santé (Université Paris XIII) viennent de décerner trois prix à des infirmiers particulièrement investis dans l arecherche et l'améliorations du soin.
Dans la catégorie "chercheur confirmé", Jean-Manuel Morvillers, infirmier PhD à l'hôpital maison blanche a été primé pour son projet transversal sur "la construction de l'alliance thérapeutique entre les patients, les infirmières et les aides-soignantes". Ce responsable de l'enseignement du DU infirmier praticien en psychiatrie et santé mentale a ainsi pour objectif de clarifier les déterminants de la construction d'une alliance thérapeutique entre le personnel paramédical -infirmiers et aides-soignants- et les patients adultes dans une unité fonctionnelle de psychiatrie générale à temps plein pour déterminer si la qualité de l'alliance thérapeutique influe sur le soutien apporté aux patients en ambulatoire après leur hospitalisation.
Dans la catégorie "jeune chercheur", Claire Line, cadre formateur à l'institut de formation en soins infirmiers Théodore Simon à Neuilly sur Marne (Val de marne) a été distinguée pour ses travaux de recherche sur l'accompagnement des adolescents souffrant de "troubles du comportement alimentaire (TCA)" dans les formes les plus caractéristiques que sont l'anorexie mentale et la boulimie nerveuse/l'obésité. Dans cette perpsective, cette infirmière qui a exercé à la maison des adolescents (MDA) Maison de Solenn s'est attachée à dépasser les approches hygiéno-diététiques et comportementales pour s'intéresser au travail d'incarnation des adolescentes obèses.
Dans la catégorie "Meilleure publication scientifique", Bruno Garrigue a été récompensé pour son étude publiée dans "CriticalCareNurse" sur la "préparation des seringues électriques" afin d'évaluer si la façon de diluer un médicament (Noradrénaline, Insuline, Ropivacine/Sufentanyl) dans un solvant, produit actif puis diluant ou bien diluant puis produit actif, et si le fait d'agiter la seringue influent sur la concentration du médicament dans le solvant. Conclusions: les seringues non agitées présentent pour certaines des différences considérables entre le début et la fin de la seringue. D'où la nécessité d'enseigner l'homogénéisation des seringues lors de la préparation des mélanges.