« Nous sommes ici pour rappeler que derrière ces enjeux financiers, il y a des vies humaines. Emmanuel Macron a un pouvoir de vie ou de mort sur 16 millions de personnes. Il faut qu’il en soit conscient et augmente la contribution française d’au moins 25% pour atteindre le minimum vital de 14 milliards de dollars » explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES.
Avant de se faire évacuer par les forces de l’ordre, les militants-es ont bloqué la circulation sur le quai Charles de Gaulle pendant une demi-heure en s’allongeant sur le sol en die-in, des fleurs déposées sur leurs corps. Ils ont observé une minute de silence et scandé des slogans tels que « sans argent l’épidémie reprend », « le Nord compte ses sous, le Sud compte ses morts », « sida, combien de morts encore ? » et « le Fonds mondial, c’est capital ». Cette action est un hommage aux 35 millions de personnes mortes du sida depuis le début de l’épidémie dont 770 000 en 2018. Un symbole également : ces fleurs pourraient être celles des sépultures des 16 millions de personnes en sursis, faute de traitement, et dépendantes de la décision du président français.
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« 14 milliards, je le rappelle, c’est le strict minimum, fixé par l’Elysée et le Fonds mondial en dépit de l’avis des associations internationales. En-dessous, c’est impuissants que nous assisterons à la reprise des épidémies. Il faut que les dirigeants-es assument leurs responsabilités » commente Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS. Celle d’Emmanuel Macron, hôte de cette conférence est simple : assurer le succès de son propre événement et satisfaire les exigences financières déjà peu ambitieuses qu’il s’est fixé lui-même.
Comme il l’a lui-même déclaré devant les Nations unies le 24 septembre dernier : “personne ne peut comprendre que pour des raisons financières, il soit aujourd’hui impossible d’accéder à des traitements”.
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