L’Ordre national des pharmaciens, les syndicats (FSPF et USPO) et les syndicats de groupements (FEDERGY et UDGPO) représentatifs de la profession, adoptent une position commune sur la stratégie de distribution des masques à la population, dans les officines. A ce stade, il n’est pas envisageable de vendre des masques FFP2 et chirurgicaux, et ce, tant que les quantités restent insuffisantes pour fournir, avant tout, les besoins des soignants, des patients atteints du COVID-19 ainsi que ceux des personnes fragiles. Concernant les masques dits « non-sanitaires », dans l’attente de l’adoption d’un arrêté modificatif à paraître très prochainement, la vente reste interdite.
Les quantités de masques FFP2 et chirurgicaux sont à ce jour insuffisantes pour envisager leur vente en officine. Dans ces conditions, il serait aujourd’hui irresponsable de vendre ce type de masque au grand public tant qu’ils ne sont pas présents en quantité suffisante sur le territoire national. Le besoin a été estimé à environ 100 millions de masques supplémentaires par semaine pour équiper en priorité les personnels soignants, les patients atteints du COVID-19, les personnes touchées par une affection de longue durée et les personnes fragiles.
Il est donc instamment rappelé aux pharmaciens d’officine, conformément aux orientations du gouvernement, de ne pas vendre ce type de masque jusqu'à nouvel ordre sous peine de mettre à mal le devoir de solidarité avec les personnels soignants qui fonde notre mission de santé publique.
Nous sommes dans l’imminence de la publication de l’arrêté qui autorisera la vente en pharmacie des masques grand publics de catégorie 1 prévus pour un usage professionnel et de catégorie 2 destinés à la protection collective de la population.
Le Ministre de la Santé a annoncé aujourd’hui même qu’il avait l’intention de généraliser ces masques en déclarant qu’il convenait de « passer par les pharmacies, qui font depuis le début un job admirable, par les grandes surfaces, les supérettes, pourquoi pas les buralistes". Olivier Véran a évoqué la fixation d’un prix des masques situé entre 2 et 5 euros pièces.
La situation devrait donc évoluer très prochainement.