Varicelle, zona, herpès labial et herpès génital sont tous le fruit du même virus. Tout comme les infections à cytomegalovirus ou encore le virus d’Epstein-Barr – plus connu sous le sigle EBV - lié à la mononucléose infectieuse.
Contre ces infections, le traitement le plus connu est la ciclovir, plus connue sous le nom de Zovirax®. Mis au point par le laboratoire GlaxoSmithKline, au milieu des années 1970, par Howard Schaffer à partir des nucléosides d'une éponge des Caraïbes, Zovirax® a été développé par la biochimiste américaine Gertrude Elion qui recevra le Prix Nobel de médecine en 1988.
Perçu comme le début d'une nouvelle ère dans la thérapie antivirale, ce traitement n’est toutefois pas le seul. Mis au point dans les années 90 par le laboratoire pharmaceutique Burroughs-Wellcome, le Zelitrex® est venu compléter l’arsenal thérapeutique contre le virus de l’herpès.
Ce pro médicament présente l’avantage de permettre à la molécule valaciclovir d’être métabolisée par le corps humain pour devenir de la ciclovir. La biodisponibilité – en clair, la dose qui atteint la circulation sanguine sous forme inchangée - sera dès lors augmentée et l’efficacité du traitement accrue d’autant.
Mais, surtout les prises quotidiennes seront réduites de cinq à deux. Des atouts que le laboratoire GlaxoSmithKline n’a pas manqué de mettre en avant, lors du lancement de Zelitrex en 1995 puis lors de son extension d’AMM en 1998.
S’il traite l’herpès, en combattant le virus dans les cellules infectées et en empêchant leur reproduction, le Zelitrex® ne permet pas d’éliminer le virus. Il est donc indiqué pour prévenir et combattre les poussées herpétiques, pour soigner les zonas et les infections à CMV, en particulier suite à une greffe d’organe.
Mais s’il bloque la reproduction des virus actifs, il n'agit pas sur les virus « dormants ». En clair, le Zelitrex® est indiqué dans le traitement et la prévention des récurrences d’herpès, mais il n’empêchera pas la survenue d’autres poussées.
Le Zelitrex s’inscrit donc dans la prise en charge d’une infection chronique telle que l’herpès et en particulier l’herpès génital. Ce traitement permet en effet de limiter la contamination en réduisant les phases d’excrétion asymptomatiques qui interviennent avant et après les poussées.
Outre une efficacité et une tolérance équivalente à celle de la ciclovir, le Zelitrex garantit une meilleure observance. Des atouts que GlaxoWellcome n’ont pas manqué de faire valoir lors de la fusion avec SmithKline Beecham… Mais ceci est une autre histoire.
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