En France, 8 à 11 millions de personnes soutiennent un proche en perte d’autonomie pour des raisons liées à l’âge, un handicap, une maladie chronique ou invalidante. Leur nombre ira croissant dans les années à venir : sur le seul champ des personnes âgées, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050.
Nombre d’initiatives ont déjà été mises en œuvre par des associations ou des collectivités territoriales, pour informer et accompagner les proches aidants ou pour leur permettre de souf er davantage par exemple. Le dynamisme de ces initiatives, tout à fait remarquable, incarne l’ambition d’une société plus attentive et solidaire : comme souvent, la société a montré le chemin aux pouvoirs publics.
Mais il fallait aller plus loin. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Agnès Buzyn et Sophie Cluzel d’élaborer une véritable politique publique à destination des proches aidants.
Cette stratégie est issue de plusieurs mois de travail et d’échanges avec les aidants eux-mêmes et les associations qui les représentent. Elle est entièrement destinée à répondre à leurs besoins quotidiens : besoin de reconnaissance, d’accompagnement, d’aide, de répit. Elle sera déployée sur trois ans, et je serai particulièrement attentif à sa mise en œuvre a n que les solutions soient rapidement déployées.
La stratégie présentée aujourd’hui s’adresse directement aux aidants, et n’aura réussi que si elle entraîne une vraie différence dans leur quotidien. Elle n’est pas gée : elle pourra naturellement évoluer, s’enrichir d’une connaissance plus précise de leur situation et tirer toujours béné ce de nouvelles idées.
Édouard PHILIPPE, Premier ministre
23 10 2019