Quelques chiffres clés
La schizophrénie reste une pathologie mal connue alors qu’on estime à 600 000 le nombre de personnes qui en sont atteintes en France (soit 1% de la population)1.
Une prise en charge optimale de la schizophrénie, recommandée par des directives cliniques, repose sur l’association : d’un traitement médicamenteux, d’un suivi psychothérapeutique, d’un accompagnement psycho-social.
Or les patients et leurs proches sont confrontés à nombreuses problématiques qui rendent leur inclusion dans la société difficile. Les patients atteints de schizophrénie doivent trouver leur place dans un environnement où ils sont souvent victimes de stigmatisation, pouvant avoir des répercussions sur leur manière de gérer leur pathologie ainsi que leur quotidien : 60 à 78 % des personnes malades ou atteintes de troubles associés, sont sans emploi ; 1 personne atteinte de schizophrénie sur 5 est sans domicile fixe et 1 personne atteinte de schizophrénie sur 3 aura, à un moment donné de sa vie, des problèmes de toxicomanie.
Les résultats de ce baromètre ont permis de tirer 4 grands enseignements sur la perception des Français sur la schizophrénie et les défis auxquels les patients ainsi que les aidants doivent faire face :
1. Les Français déclarent ne pas savoir exactement ce qu’est la schizophrénie (65 % du grand public et 45 % des conseillers départementaux). D’ailleurs, 83 % la considèrent comme dangereuse. La majorité des répondants s’estime mal informée sur la schizophrénie et aimerait en savoir plus sur celle-ci (82% du grand public).
2. Les aidants et les patients sont nombreux à affirmer que la schizophrénie provoque une souffrance extrême qui peut conduire au suicide (89% des patients et 97% des aidants).
3. Un tiers des aidants se considère seul pour accompagner leur proche alors que celui-ci est un acteur clé de la prise en charge de la schizophrénie (55% des aidants aident leur proche sur le suivi de sa thérapie).
4. Les patients n’ont pas toujours connaissance des différentes thérapies disponibles pour prendre en charge la schizophrénie. Les thérapies de psychoéducation et les antipsychotiques injectables sont connus par seulement 53% et 77% des patients interrogés alors qu’une prise en charge globale est fondée sur 3 piliers : un traitement médicamenteux, un suivi psychothérapeutique et un accompagnement psycho-social.