La Haute Autorité de Santé préconise de écaler la deuxième dose de vaccin à 6 semaines pour accélérer la vaccination et faire face à la flambée épidémique

Pour la HAS, 42 jours entre les deux injections ARN

- Théragora le 23 janvier 2021 N° 42 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

 

La vaccination des populations prioritaires, celles qui risquent de faire une forme sévère de Covid-19 et qui sont fortement exposées au virus, est en nette progression. Le nombre toujours important de contaminations et l'arrivée préoccupante de nouveaux variants appellent à une accélération de la vaccination pour faire face au risque de flambée de l'épidémie dans les prochaines semaines. Afin de protéger plus vite un plus grand nombre de personnes à risque d'hospitalisation ou de décès, la HAS préconise d'élargir à 6 semaines le délai entre 2 doses de vaccin à ARN messager (vaccins de Pfizer et de Moderna).

 

 

 

L'arrivée de nouveaux variants sur le territoire national et l'actuelle recrudescence épidémique rendent urgente une accélération de la vaccination dans les plus brefs délais, en particulier pour les sujets les plus à risque de forme sévère de Covid-19. Dans un contexte d'approvisionnement progressif des doses de vaccins au fil de l'année 2021, la HAS s'est penchée sur la possibilité de reporter la seconde dose de vaccin à ARNm, afin de faire bénéficier de la première dose un plus grand nombre de personnes vulnérables, avant que la situation épidémique ne se dégrade davantage. Dans le prolongement des avis de l'Organisation mondiale de la Santé, de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de Santé publique France, elle conclut qu'il parait raisonnable d'étendre pour tous le délai d'administration de la deuxième dose des vaccins à ARNm à 6 semaines, la première dose offrant déjà une protection contre le virus.

 

Espacer les deux doses permettrait de vacciner au moins 700 000 personnes de plus le premier mois

L'ANSM a eu l'occasion de préciser que l'AMM du vaccin Comirnaty® permettait d'espacer les deux doses de 21 à 42 jours. Pour étudier l'impact d'un recours systématique au délai de 42 jours entre la première et la deuxième dose des deux vaccins à ARNm (de Pfizer BioNtech et de Moderna), la HAS s'est appuyée sur des modélisations de l'Institut Pasteur. Quelle que soit l'hypothèse retenue sur le rythme de vaccination, ces modélisations montrent que cet allongement permet de vacciner plus rapidement les populations les plus à risque. Ainsi, sur le premier mois de mise en Â?uvre de cette mesure, ce sont au moins 700 000 personnes supplémentaires qui seraient protégées par le vaccin. D'autres modélisations réalisées au niveau international, américaines et canadiennes notamment, corroborent ces résultats.

Parallèlement, à l'échelle individuelle, le risque de perte d'efficacité paraît limité. Dans les essais cliniques, le délai d'administration entre les deux doses était de 3 ou 4 semaines, mais les résultats des essais de phase 3 pour les vaccins à ARNm, actuellement disponibles, montrent une efficacité du vaccin Comirnaty® de Pfizer BioNtech qui débute à partir du 12ème jour après la première dose et celle du vaccin de Moderna à partir du 14ème jour après la première dose.

Ainsi, tout en notant qu'il n'y a pas, à ce jour, de position consensuelle entre les différents pays, la HAS recommande que l'administration de la seconde dose soit décalée à 6 semaines pour les deux vaccins à ARNm, en réaffirmant le caractère indispensable de l'administration de la seconde dose. L'objectif est d'accélérer la vaccination d'un plus grand nombre de personnes vulnérables et dans l'ordre de priorité préalablement établi par la HAS afin d'épargner des vies et la saturation du système de santé.

Elle considère que cette mesure ne sera efficace qu'à la condition qu'elle soit mise en Â?uvre rapidement et que les doses de vaccins soient réservées effectivement aux populations les plus à risque de forme grave de Covid-19 ou de décès : les personnes âgées de plus de 75 ans puis les personnes âgées de 65 à 74 ans, en commençant par celles présentant des comorbidités. 

Dans tous les cas, les mesures barrières et de distanciation physique devront être maintenues à leur niveau optimal.

 

SOURCE HAS 23/01/2021

Les entretiens de Théragora
L'institut Imagine: dix ans de lutte contre les maladies rares
L'Institut Imagine célèbre cette année des dix ans d'existence. Associé à l'hôpital Necker Enfants-Malades voisin, ce centre d'excellence est totalement dédié aux maladies rares qui touchent près de 3 millions de personnes en France. La majorité de ces maladies a une cause génétique et concerne des enfants. L'identification de la maladie et la prise en charge sont très problématiques et source de retards importants. Un parcours du combattant stressant pour les parents.
Archives vidéos Carnet Le Kiosque Théragora Mots de la semaine Derniers articles en ligne
Références
Contactez-nous

Théragora est le premier site d'information sur la santé au sens large, qui donne la parole à tout ceux qui sont concernés par l'environnement, la prévention, le soin et l'accompagnement des personnes âgées et autres patients chroniques.

contact@theragora.fr

www.theragora.fr

Suivez-nous et abonnez-vous sur nos 5 pages Facebook

Facebook Théragora
Facebook Théragora Prévenir
Facebook Théragora Soigner
Facebook Théragora Acteurs de ma santé
Facebook Théragora Soutenir

Linkedin Théragora