Le diabète et les maladies qui lui sont le plus souvent associées sont majoritairement responsables d’une évolution défavorable de la COVID-19. C’est la raison pour laquelle le taux de vaccination des personnes diabétiques est substantiellement plus élevé que celui de la population générale : au 27/06, 75,3% des personnes diabétiques avaient reçu une dose et 62,7% une seconde dose, contre respectivement 49,6% et 31,6% pour la population générale (source Cnam). Mais alors que les données scientifiques disponibles indiquent que la vaccination contre ce virus permet de diminuer le risque de développer une forme grave de la maladie, certaines personnes atteintes de diabètes restent réticentes à la vaccination. Afin d’identifier et de mieux comprendre les motivations de ces personnes, la Fédération Française des Diabétiques a réalisé une étude quantitative sur le rapport à la vaccination des personnes diabétiques (DIABEPI).
Covid 19 et diabète qu’a-t-on appris ?
Le nombre de personnes diabétiques admises en réanimation est deux à trois fois plus important que celui des personnes sans comorbidité et leur risque de décès est plus élevé. En France, l’étude CORONADO portant sur 2 796 patients diabétiques hospitalisés pour une infection à la COVID-19 rapporte que des antécédents de complications microvasculaires (maladies des yeux et des reins notamment), la prise quotidienne d’anticoagulants ou des problèmes cardio-respiratoires sont associés à une plus forte mortalité.
Il est donc primordial de prémunir les personnes diabétiques d’une infection par la COVID-19. Alors que les données scientifiques disponibles montrent que la vaccination contre la COVID-19 permet de limiter le risque d’infection et surtout de diminuer la probabilité de développer une forme grave de la maladie, certaines personnes, diabétiques ou non, doutent, voire s’opposent à la vaccination. Il en résulte qu’elles s’exposent à un risque d’infection, d’hospitalisation et de mortalité plus important, mais aussi de contamination d’autrui.
Qui sont les personnes réticentes à la vaccination ? Pourquoi ? Que leur dire et comment leur dire ? C’est dans cette optique que la Fédération Française des Diabétiques, par l’intermédiaire de son Diabète LAB* a réalisé une étude quantitative sur le rapport à la vaccination des personnes diabétiques et sur leur vulnérabilité face à l’épidémie de COVID-19 (DIABEPI).
Les constats et conclusions de cette étude (cf Annexe) montrent que les personnes ayant un faible niveau d’études, de revenus et d’accès à l’emploi et les personnes diabétiques mal équilibrées ou atteintes de complications, sont celles qui bénéficieraient le plus de la vaccination contre la COVID-19 et qui y sont les moins favorables.
Face à ses résultats, la Fédération s’est associée à des personnes diabétiques et dotée d’un conseil scientifique pluridisciplinaire pour être force de propositions et pour se préparer à un possiblement ajustement des mesures face au variant Delta.
La Fédération met en place une campagne de communication à destination des patients diabétiques et de leur entourage pour souligner l’importance de la vaccination Covid pour diminuer le risque de développer une forme grave de la maladie pour les personnes diabétiques. Cette campagne cherche à sensibiliser les personnes qui y sont les moins favorables et qui pourtant en bénéficieraient le plus, particulièrement les femmes, les personnes avec un faible gradient social de santé, les personnes diabétiques mal équilibrées ou avec des complications.
Les différentes actions sont relayées par la Cnam via son dispositif sophia et ses canaux de communications associés.
En parallèle, la Fédération Française des diabétiques conjointement avec la Cnam s’adressera prochainement aux acteurs de santé dans une campagne de sensibilisation. Elle organisera différentes actions destinées aux professionnels de soins primaires :
- Aux pharmaciens d’officine
- Aux médecins généralistes
- Aux infirmiers libéraux
Voir l'étude Diabépi
SOURCE FFD/CNAM
A retenir :
Les vaccins sont efficaces. Le centre de recherche en épidémiologie et en statistiques de la Sorbonne a notamment mis en ligne une plateforme permettant de calculer en direct les bénéfices et les risques associés à la vaccination contre la COVID-19. Ainsi, pour 10 000 femmes âgées de 50 à 59 ans, le vaccin Astra Zeneca permettrait d’éviter plus de 7 000 contaminations, 10 décès, 183 hospitalisations, 815 formes longues du COVID.
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Les vaccins sont sûrs. Sur ces 10 000 personnes vaccinées, seules 2 auraient un effet secondaire grave, mais non mortel dans les 2 mois qui suivent l’injection. La surmédiatisation de certains effets indésirables graves associés aux vaccins, notamment au vaccin Astra Zeneca, induit une perception biaisée des risques. Il y a 48 fois plus de risques de mourir d’une chute, 22 fois plus de risques de mourir dans un accident de la circulation, 11 fois plus de risques de mourir dans une piscine privée et 5 fois plus de risques d’être la victime d’un homicide que de mourir à la suite de la vaccination par le vaccin Astra Zeneca.
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La balance bénéfice-risque est donc très largement positive.
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