Pour les Français-es, l’accès universel aux médicaments est aujourd’hui menacé. Pénuries à répétition, prix excessifs, traitements indisponibles, c’est la santé publique et notre système de santé solidaire qui sont en danger. Notamment en cause : un marché du médicament complexe et surtout très opaque. Avec sa campagne #AlerteMédicaments, AIDES tire le signal d’alarme. L’objectif ? A l’approche des élections européennes, engendrer une prise de conscience et mobiliser afin que l’accès aux médicaments ne devienne pas un luxe. |
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La campagne, lancée le 25 avril 2019, est diffusée sur les réseaux sociaux. A travers trois visuels et une vidéo, AIDES interpelle sur les menaces qui pèsent sur l’accès universel aux médicaments, et avec lui sur notre système de santé solidaire. Explications.
Des médicaments c’est bien, y avoir accès c’est mieuxUn Français-e sur quatre a déjà été confronté-e à une pénurie de médicaments, avec parfois des répercussions graves sur sa santé : augmentation des symptômes, hospitalisations etc. Les nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché atteignent des prix records – 300 000 euros annoncés pour des nouvelles thérapies contre le cancer - sans réelle justification. Ces sommes fragilisent la pérennité de notre système de soins solidaire. De plus en plus fréquemment, aucun accord entre laboratoire pharmaceutique et Etat n’est trouvé. Le traitement n’est alors tout simplement pas disponible sur le marché français, privant les patients-es d’une nouveauté thérapeutique.
Un système opaque et complexeCes dysfonctionnements s’expliquent par plusieurs facteurs : - Un système de brevets qui permet aux laboratoires de prolonger leurs monopoles de façon souvent injustifiée ; - Une réglementation européenne qui allonge les périodes de monopole et retardent l’arrivée sur le marché de génériques plus abordables ; - L’Etat qui n’utilise pas tous les outils à sa disposition pour encadrer les pratiques de l’industrie ; - Au nom du secret des affaires, un système opaque dont les citoyens-nes et les patients-es sont tenus-es à l’écart.
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Des solutions existent, il ne manque que le courage politique |
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Pour mettre fin à ce système délétère, des solutions existent. Sous réserve d’une bonne dose de courage politique, nous pourrions arriver à une système plus égalitaire et pérenne. En ce sens, AIDES demande : - La transparence des laboratoires et de l’Etat sur les négociations de prix et les investissements en recherche et développement, afin de fixer des prix justes et abordables ; - La participation et prise en compte systématique des patients-es sur l’ensemble du cycle du médicament, pour éviter un contrôle exclusif de l’industrie ; - La fin des monopoles abusifs en diversifiant et rendant plus rigoureux les critères de délivrance de brevets ; - La promotion de la recherche publique et des modèles alternatifs au brevet actuel, afin de ne pas laisser la recherche et les innovations qui en découlent aux seules mains d’intérêts privés ; - La révision des législations européennes qui obstruent l’accès aux médicaments et encourager les démarches collaboratives entre les Etats européens ; - Le renforcement des obligations de l’industrie en matière de plan de pénuries pour garantir un accès continu aux médicaments essentiels. |
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