Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, des personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2 rapportent souffrir de symptômes prolongés ou récurrents altérant leur fonctionnement quotidien plusieurs semaines, voire plusieurs mois après l’infection. Ce phénomène communément appelé « COVID long », est décrit sous la dénomination d’« affection post-COVID-19 » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et apparaît généralement dans les 3 mois suivant l’infection initiale au SARS-CoV-2.
Afin d’obtenir des premières estimations du nombre de cas d’affections et de ses conséquences en terme de recours aux soins, de qualité de vie et de santé mentale, Santé publique France a conduit une première étude de la prévalence et de l’impact de l’affection post-COVID-19 début 2022 qui a montré que 30% des répondants infectés par le SARS-CoV-2 présentait l’affection post-COVID-19 selon la définition de l’OMS. Cela correspondait à une prévalence de 4% dans l’ensemble de la population. Face à la succession des vagues épidémiques liées à la circulation de nouveaux variants, une nouvelle étude plus robuste a été réalisée entre septembre et novembre 2022 auprès de la population adulte en France métropolitaine. Les résultats sont présentés lors de l’édition 2023 des Rencontres de Santé publique France
Selon l’OMS, l’affection apparaît généralement dans les 3 mois suivant l'infection initiale au SARS-COV-2 et qui caractérise par un ou des symptômes persistant au moins 2 mois, qui ne peuvent pas être expliqués par d'autres diagnostics et qui ont un impact sur la vie quotidienne.
La liste des symptômes inclut entre autres la fatigue, la toux, l’essoufflement, le malaise après l’effort, la fièvre intermittente, la perte du goût ou de l’odorat, la dépression, le dysfonctionnement cognitif.
Les femmes, les sujets jeunes actifs apparaissent les plus touchés. Les études sont en cours pour préciser les profils de risque.
Le COVID long a des impacts notamment sur les activités de la vie quotidienne, la qualité de vie, la capacité de travailler. Des études sont en cours pour affiner et évaluer les niveaux de sévérité.
Source Santé Publique France 21 juin 2023