La prévention : un moyen efficace de limiter les risques de maladies pour 95 % des Français
Ces derniers mois, l’information en termes de santé a été exclusivement consacrée à la crise du COVID-19. Cette information, nécessaire pour accompagner les français dans les mesures à prendre pour se protéger et protéger leurs proches du virus, n’a que très peu laissé d’espace à l’information sur d’autres pathologies.
Avant de reprendre la parole dans les media sur la prévention et de dépistage des cancers, l’Institut national du cancer a souhaité, par le biais d’une étude quantative qu’il a mené avec l’institut BVA entre le 24 et 28 avril dernier, interroger nos concitoyens pour :
- comprendre l’état d’esprit dans lequel ils sont suite à cette période ;
- explorer les changements liés à la crise dans les perceptions de la population particulièrement en termes de santé et de prévention.
Les principaux résultats confirment que pendant la période de confinement, 54 % de la population déclarent « manquer d’information sur la prévention des autres maladies » ; l’espace médiatique étant exclusivement dédié à la crise sanitaire. Ils sont 95 % d’entre eux à déclarer que « la prévention est un moyen très efficace pour limiter les risques de maladie ». Enfin 76 % indiquent « qu’ils feront plus attention à leur santé suite à la crise liée au COVID-19 ».
Suite à ces résultats et pour répondre à la demande de nos concitoyens, l’Institut mène deux nouvelles campagnes d’information sur la prévention et le dépistage des cancers. La première concerne le dépistage organisé des cancers du sein et du cancer colorectal ; la seconde la prévention solaire.
Prendre soin de sa santé : l’Institut déploie deux dispositifs pour informer le grand public
Dépistage des cancers : les ressorts de la nostalgie invitent la population à prendre soin de sa santé
Le dépistage des cancers, proposé aux populations de 50 à 74 ans tous les 2 ans, a pour objectif de détecter les cancers à un stade précoce. Cette détection précoce permet d’envisager des traitements généralement moins lourds et de meilleures chances de guérison.
Avec la réactivation complète de l’envoi des invitations aux programmes de dépistages organisés et la possibilité de se rendre chez son professionnel de santé (médecin généraliste pour se procurer le test de dépistage du cancer colorectal ou radiologue pour le test de dépistage du cancer du sein), nos concitoyens peuvent dès à présent réaliser les tests.
L’Institut appelle toutes celles et ceux qui ont reçu une invitation à se faire dépister dès à présent. Chaque année plus de 5 millions de français participent à ces programmes.
Afin de mobiliser à nouveau les publics cibles du dépistage du cancer du sein et du dépistage du cancer colorectal, l’Institut mène une campagne :
- du 22 juin au 23 août et du 14 septembre au 14 novembre sur Facebook et ses réseaux sociaux ;
- en continue du 22 juin à fin janvier 2021, sur 550 écrans répartis dans 226 maisons de santé sur l’ensemble du territoire.
Cette campagne fait appel aux souvenirs d’enfants et d’adolescents des personnes de plus de 50 ans. Les gestes du quotidien ou les objets qui leurs sont présentés leur rappellent, de manière inattendue, qu’il est aujourd’hui temps de faire le dépistage.
Soleil et risques de cancer de la peau : sensibiliser les grands-parents à leur protection et à celle de leurs petits-enfants
Les cancers de la peau sont le plus souvent liés à une exposition au soleil excessive et chronique. Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus fréquents. Ils surviennent généralement après l'âge de 50 ans, sur les zones découvertes du corps (visage, cou, épaules, avant-bras, jambes…). En 2017, ce cancer a touché 15 404 personnes et causé 1 783 décès. Préserver sa peau des rayonnements UV (solaire ou artificiel) est donc essentiel quel que soit son âge.
À l’occasion des vacances estivales, période où le corps est le plus exposé aux rayons UV, l’Institut national du cancer en partenariat avec le site Grand Mercredi, s’adresse aux grands-parents afin qu’ils prennent soin de leur peau et de celle de leurs petits-enfants. En effet, les coups de soleil sévères pendant l’enfance ou l’adolescence, augmentent le risque de développer un cancer de la peau.
Cette campagne d’information rappelle les quatre gestes essentiels de prévention vis-à-vis de l’exposition au soleil :
- éviter l’exposition entre 12h et 16 heures et rechercher l’ombre ;
- protéger systématiquement la peau des enfants ;
- se couvrir en portant T-shirt, lunettes et chapeau ;
- appliquer généreusement sur les parties découvertes de la crème (indice 50).
Source INCa - le 22/06/2020
1 Etude quantitative réalisée du 24 au 28 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus.
2 Source Santé Publique France.