Chaque année, quelque 250 millions de boîtes sont écoulées dans l’Hexagone. Soit, pour l’Assurance maladie, un peu moins de 300 millions de remboursements annuels.
Il faut dire que Sanofi, le laboratoire producteur propose ce produit en poudre pour solution buvable, en suspension buvable, en suppositoire, en comprimé, en comprimé effervescent, en comprimé orodispersible, en gélule… soit, au total, sous une vingtaine de formes différentes avec des dosages allant de 100 milligrammes à 1 gramme.
Sans doute parce que le Doliprane est un peu le médicament à tout faire. A base de paracétamol, il a des propriétés antalgiques et anti-pyrétique. En clair, il permet de lutter contre la douleur dans des domaines aussi variés que les rhumatismes, l’arthrose, les rages de dents, les états grippaux ou encore les maux de tête. Et en cas de fièvre, il est souvent la première réponse. Et pour cause ! Ces deux propriétés du paracétamol sont connues depuis la fin du XIXe siècle.
Le Doliprane® est cependant deux fois moins âgé, puisqu’il a été mis sur le marché en 1964 par les laboratoires Bottu. Soit sept ans après que ce laboratoire eut commercialisé pour la première fois du paracétamol associé à un antihistaminique : l’Algotropyl®. Soit surtout onze ans après que le paracétamol ne fut vendu pour la première fois en Grande-Bretagne sous le nom de Panadol®, par les laboratoires Sterling-Winthrop Co. Deux laboratoires rachetés depuis par Sanofi, tout comme Théraplix qui a également commercialisé le Doliprane.
Et si Franck. Car le Doliprane® n’est pas un médicament magique. Comme pour tous les médicaments, il faut donc veiller aux effets secondaires et aux contre-indications. Le Doliprane® est ainsi déconseillé en cas de pathologie hépatique. En outre la forme suppositoire est à prescrire pour toute personne souffrant d’hémorroïdes, de rectocolites hémorragique ou de manière plus générale d’une inflammation du rectum car le Doliprane peut être à l’origine d'irritations anales lorsqu'on l'utilise sous forme de suppositoires.
Il ne faut jamais oublier enfin de ne pas dépasser la dose de 4 grammes de paracétamol toutes les 24 heures, soit un comprimé d’un gramme toutes les six heures. Et pas question d’alterner Doliprane® avec un autre de ses cousins : Dafalgan® ou Efferalgan®. Car ces deux médicaments du laboratoire Bristol Myers Squibb sont également à base de paracétamol. Mais cela est une autre histoire…
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