Les difficultés d’accès aux soins ont des conséquences directes sur la santé et la qualité de vie des Français. En première ligne, les personnes en situation de handicap, précaires ou malades chroniques, cumulent les difficultés.
Pour faire face aux difficultés rencontrées par les hospitaliers et leurs ayants droit en situation de handicap et/ou de vulnérabilité, la Mutuelle Nationale des Hospitaliers a choisi de consacrer sa grande cause pluriannuelle à l’accès à la santé de ces personnes en menant des actions pour couvrir l’ensemble des champs de la prévention, de l’éducation et de la promotion de la santé.
Pour Gérard Vuidepot, Président de la MNH : « La prise en compte de ce sujet de société constitue un nouveau témoignage de l’expression de notre solidarité. Grâce à cet engagement fort, la mutuelle relève le défi d'être au service de ses adhérents, non seulement en matière de santé mais également pendant toutes les épreuves et les difficultés de la vie. ».
L’œil de Gérard Vuidepot, Président de la MNH
« Notre système de santé, c’est son honneur, a pour objectif de permettre à? chacun et plus particulièrement aux plus fragiles, de disposer d’un égal accès aux soins. Notre enquête montre que, pour de nombreux professionnels de santé les populations les plus fragiles – les personnes handicapées et celles en situation de précarité – ce n’est souvent pas le cas. Il est donc urgent d’agir... »
1) Les professionnels de santé sont formels : les personnes en situation de précarité et, dans une moindre mesure, celles en situation de handicap ont globalement un moins bon accès a? la santé que le reste de la population. Les Français, eux, l’ignorent encore largement.
45 % des professionnels de santé interrogés dans l’enquête (et 51 % des infirmières) estiment que les personnes en situation de précarité ou de difficultés financières ont un moins bon accès a? la santé que les autres. Seulement 25 % des professionnels – soit pratiquement moitié moins – pensent a? l’inverse que ces personnes ont un meilleur accès a? la santé que les autres.
29 % jugent qu’elles ont un accès équivalent a? celui des autres Français.
Leur sentiment est à? peine moins préoccupant s’agissant des personnes en situation de handicap. 33 % des professionnels de santé pensent qu’elles ont un moins bon accès aux soins que les autres contre seulement 14 % qui estiment qu’elles ont un meilleur accès aux soins. Les autres personnes interrogées, majoritaires, estiment que l’accès des personnes handicapées est équivalent a? celui de la population générale.
Bref, pour les professionnels des soins, ceux qui devraient justement avoir l’accès le plus facilité a? la santé n’en bénéficient souvent pas.
Les Français, eux, ignorent encore largement cette réalité
« Seulement » 38 % pensent que les personnes en situation de précarité ont un moins bon accès aux soins contre 29 % qui pensent qu’elles ont un meilleur accès et 33 % qu’elles ont un accès équivalent.
Nos concitoyens ignorent encore plus cette inégalité (reconnue par de nombreux professionnels) s’agissant des personnes en situation de handicap : 30 % estiment leur accès aux soins « moins bon » contre 28 % qui le pensent « meilleur ».
Pourtant, quand on les interroge de façon plus précise et détaillée, nos concitoyens rejoignent volontiers les professionnels de santé pour dire qu’il existe bien des discriminations/difficultés particulières pour ces deux populations. Nous avons ainsi testé deux « cribles » détaillés testant point par point (accès aux soins, accès au droit, financement...) si oui ou non il existerait en France un désavantage pour les personnes handicapées et celles en situation de précarité. Le résultat est édifiant.
2) Cribles détaillés : les professionnels de santé tout comme les Français pensent que les personnes en situation de handicap et plus encore celles en situation de précarité sont désavantagées car les professionnels de santé s’occupant d’elles souffrent d’une rémunération insuffisante, mais aussi, pour 1 sondé sur 2, en ce qui concerne leur accessibilité́ aux soins et son financement.
Ainsi, 62 % des professionnels de santé, mais aussi 55 % des Français pensent que les personnes en situation de handicap sont désavantagées car les professionnels de santé s’occupant d’elles souffrent d’une rémunération insuffisante.
Auprès des uns comme des autres – professionnels de santé comme population générale – pas moins d’1 sondé sur 2 estime aussi que les personnes handicapées seraient désavantagées en ce qui concerne : la prise en compte de leur propre santé (48 % des Français et 51 % des professionnels de santé), les discriminations ou refus de soins (48 % des Français et 46 % des professionnels de santé), l’accès aux soins (45 % et 48 %) et leur financement (47 % pour les uns comme les autres).
Notre crible détaillé sur la situation des personnes en situation de précarité ne dit pas autre chose. Ces personnes sont elles aussi perçues par bon nombre de Français (48 %) comme des professionnels de santé (54 %) comme étant désavantagées par la rémunération insuffisante de leurs soignants, mais aussi pour ce qui a trait à? la prise en compte de leur propre santé (50 % des Français et surtout 61 % des professionnels de santé), leur accès aux soins (49 % et 51 %), son financement (50 % pour chacun) ... et même en ce qui concerne le refus de soins et les discriminations : que 50 % des Français et 52 % des professionnels de santé le pensent est plus que préoccupant.
Voir l'enquête ODOXA détaillée